jeudi 4 février 2016

Plan Americain "Power Africa": Plaidoyer payant pour les Leaders Africains

« Ces pannes de courant interminables en Afrique doivent déclencher des courants d’indignation. Le genre d’indignation qui enflamme l’activiste en chacun de nous. Oui je m’indigne ! Mais j’ai choisi de canaliser cette indignation et de la mettre au service de l’action ; l’action pour le changement! » Tony O. Elumelu.

Le Congrès américain a voté, ce mardi, le projet de loi "Électrifier l'Afrique". Défendu par Tony Elumelu (PDG de UBA - United Bank for Africa), ce projet permettra au Président Obama d’aider les pays d'Afrique sub-saharienne dans la mise en œuvre de stratégies nationales d'électricité avec un mix de solutions énergétiques y compris des sources d'énergie renouvelables.

Le projet Power Africa, qui vise l'accès à l'électricité pour 50 millions de personnes en Afrique d'ici à 2020, initié par le Président Obama, a été voté, le mardi 2 février 2016, par le Congrès américain. En effet, ce projet de loi "Electrify Africa", qui vient d’être signé, est donc un acte historique dans les relations économiques entre les Etats-Unis et l'Afrique. Il autorise, ainsi, le Président des Etats-Unis à élaborer une stratégie pluriannuelle visant à aider les pays d'Afrique sub-saharienne dans la mise en œuvre de stratégies nationales d'électricité avec un mix de solutions énergétiques y compris des sources d'énergie renouvelables.

Les leaders africains, regroupés au sein de l'Africa Energy Leaders Group, co-fondé par Aliko Dangote et Tony O. Elumelu, ont été les fervents défenseurs de ce projet de loi durant près de deux ans. « Au début de cette semaine, au nom de l’African Energy Leaders Group, Aliko Dangote et moi-même avons écrit une lettre ouverte à la Chambre des Représentants des Etats-Unis pour remercier certains membres du Congrès pour leur leadership sur cette question à la Chambre », a déclaré Tony O. Elumelu. Poursuivant son allocution, il invite, alors, à Washington, un membre du Congrès américain à Washington à encourager l'adoption de ce texte de loi. « L’Afrique ne peut plus attendre ! Nous avons besoin du Power Africa, nous avons besoin de la Loi sur l’Électrification de l’Afrique ! Donc, s’il vous plaît, passez-les ces coups de fil », dit-il.

Interrogé sur les bénéfices de cette initiative du Président Obama et plus directement sur les effets du vote de ce projet de loi, Tony O. Elumelu explique : « Il fournira un cadre pour un partenariat public-privé majeur entre les Etats-Unis et les pays d'Afrique subsaharienne; il encouragera les pays à faire tomber les barrières de l'investissement privé et permettra le développement d'une énergie fiable et abordable en Afrique. La vie de millions de personnes changera : écoliers, entrepreneurs… ».

Des enquêtes récentes auprès d’entreprises africaines révèlent que les coûts énergétiques représentent 40 à 60 pour cent des dépenses d’exploitation (plus de 10 fois ce qu’ils sont aux États-Unis), ce qui augmente considérablement le coût de l’investissement en Afrique. L’effet du déficit d’électricité sur nos économies est dommageable et limite le développement de façon tangible.

L’Afrique a le taux le plus élevé d’extrême pauvreté et la croissance démographique la plus rapide de toutes les régions du monde. Une industrialisation rapide et un développement économique durable nécessaires ne peuvent tout simplement pas être réalisés sur de telles bases.


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