Nous avons trahi le serment... l’Abidjanaise

« Salut oh terre d’espérance!

Pays de l’hospitalité.

Tes légions remplies de vaillance,

Ont relevé ta dignité.

Tes fils, chère Côte d’Ivoire,

Fiers artisans de ta grandeur,

Tous rassemblés et pour ta gloire,

Te bâtiront dans le bonheur. »

Lisant le premier couplet de notre hymne national et jetant un regard sur le passé récent et la scène politique et sociale actuelle du pays, on peut se dire : « quelle hypocrisie ! »

Voyant nos actions, nos réactions, nos attitudes et nos habitudes, on peut s’interroger sur la bonne foi de chacun de nous, habitants de la Côte d’Ivoire.

Qu’est devenue la terre d’espérance ?

Où sont les légions remplies de vaillance qui avaient promis relevé la dignité de la Côte d’Ivoire ?

Que deviennent les fiers artisans qui ont promis se rassemblés pour la gloire de la Côte d’Ivoire ?

Nous avons tous promis bâtir la Côte d’Ivoire dans le bonheur. Mais hélas, que se passe-t-il avec chacun de nous aujourd’hui?

Chacun retranché dans son camp et avec son clan nie tout. Nul n’est responsable de rien. Chacun fait prévaloir son orgueil sans repentance et nous ne manquons de chanter:« Notre devoir sera d’être un modèle de l’espérance promise à l’humanité... » Quel exemple donnons-nous au monde?

On se boude. On s’insulte. On est prêt à en découdre et on chante sans honte:« en forgeant, unis dans la foi nouvelle, la patrie de la vraie fraternité. »

Vous société politique, nous société civile, eux société militaire, agents de l’Etat, sommes-nous entrain de construire la partie de la vraie fraternité ?

Nous jeunes, femmes, hommes, vieux, enfants, nous citoyens de la Côte d’Ivoire, que faisons-nous pour bâtir la Côte d’Ivoire dans le bonheur ? 

Nous avons trahi le serment.  

Nous avons promis d'être un modèle de l’espérance promise à l'humanité, si nous ramenons la Liberté, dans la paix. 

Avons-nous ramené la Liberté en forgeant, unis dans la foi nouvelle, la patrie de la vraie fraternité?

À toi noble Côte d'Ivoire, Ô grand pays des bonnes gens, nous voulons maintenant et dès ce jour prier Dieu afin qu'il nous guide vers l’idéal, en étant soumis à la devise chère : Union, discipline, travail.

Magloire